Bonneuil en Berry

Bonneuil en Berry

Roland

 

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Né le 6 février 1948 à Bonneuil

     A l’école primaire à Bonneuil, on y était 25, 26 peut-être plus, il y avait plusieurs familles nombreuses (de plus de 3 enfants).

 

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 En cliquant sur les photos, vous pourrez les visualiser en grande taille et les enregistrer 
   
                   

 

 

 

 

      J’y suis resté jusqu’à 14 ans, j’ai arrêté l’école, ça faisait bien assez. Mes parents voulaient que je continue, mais moi, je ne voulais plus y mettre les pieds, je suis resté à la ferme, pas parce que j’aimais ça, mais pour ne plus aller à l’école. Déjà je ressentais ce besoin de liberté qui ne m’a jamais quitté.

 

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Plus tard, je suis parti à l’armée pour 16 mois, en 1967 à Montlhéry. Au retour, il fallait trouver un travail. J’avais fait une demande en centre accéléré pour apprendre un métier. C’est alors que j’ai choisi celui de carrossier. Mais il fallait attendre pour avoir une place. Donc, j’ai travaillé 3 mois à la SITRAM. A cette époque, je ‘' fréquentais’'. En 1969, j’ai fini la formation en novembre, et j’ai trouvé du travail la semaine de Noël à Limoges. La semaine d’après j’étais malade, j’étais fatigué, on avait fait réveillon et puis voilà… j’ai rembauché et puis tout a continué normalement. J’y suis resté jusqu’en 19
83.

 

  

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 Le choix de retour à Bonneuil

" L’ idéal n’est jamais ce que l’on croit…

 

   Revenir à la campagne, au départ je ne l’avais pas envisagé, ça a dû commencer à me traverser l’esprit, en gros, dans les années 1975. Mais tu vois, je suis très long à me décider, puisque ce retour ne s’est concrétisé qu’en 1983.  Je ne m’étais jamais habitué en ville, j’y survivais. A un moment, j’ai su que je ne pouvais plus continuer ainsi. Mais le gros problème était familial, car cette situation n’allait plus avec mon idéologie familiale. Je devais faire un choix, un choix très compliqué et difficile, très difficile :

Boris.jpgLa mère de Boris avait bien envisagé de revenir à la campagne, mais elle avait un travail   sûr et moi j’allais débuter une entreprise… On ne pouvait pas tous les 2 se retr ouver sans ressources ou presque, et en plus avec un enfant. Il fallait que j’abandonne mon idéal de famille, et c’était moi qui était responsable!

 

 

   Après bien sûr je me suis rendu compte que ça n’aurait pas été formidablement bien… il y avait déjà quelque chose de pas très harmonieux avec la mère de Boris. L’ IDEAL N’EST JAMAIS CE QUE L’ON CROIT. Pourtant cette séparation n’a pas été facile, Boris avait 6 ans et je me trouvais en contradiction avec moi-même ce qui est plus difficile que d’être en contradiction avec les autres. Il fallait assumer ce choix.

   Je me suis donc installé aux 4 routes, pour 6 ans, à mon compte. Ensuite, j’ai trouvé une autre formule pour continuer à être chez moi sans les soucis de gestion et comptabilité qui ne son pas mon fort. Le choix que j’ai fait me permettait de conserver mon affaire et de pouvoir travailler chez moi, tranquillement (du moins, c’est ce que je croyais à ce moment là).

   Avec le recul, je mesure que ça a été une autre période bien difficile, je n’avais plus mon local pour travailler donc certaines facilités professionnelles absentes, d’autre part, il fallait se refaire une clientèle et personne ne savait où me trouver au fond de la cour.  Il y a eu le combat pour récupérer mes biens car les affaires financières  de l’occupant des locaux n’ont pas été ce qui était prévu. S’y ajoutait la proximité de  ma mère atteinte de la maladie d’Alzheimer.

 

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C’était critique financièrement parlant, plus les so ucis de santé de ma mère, ensuite , ceux de mon frère. En effet, 2 ans après le décès de ma mère, il y a eu un autre événement délicat : celui de la maladie et de la fin de vie de mon frère. j’ai passé des moments vraiment très très difficiles.

 

 

                      Aujourd’hui...

   ...je pense que chacun doit assumer sa vie, on est bien obligé de composer ; maintenant avec l’âge, je vis une forme d’idéal, à tous points de vue. Je peux difficilement trouver mieux, depuis quelques années, alors que je n’ai plus de soucis et contraintes, oui c’est bien ! Les difficultés, il faut les accepter et faire face. Malgré tout, parfois je me suis demandé comment j’avais réussi à m’en sortir, je suis bien conscient de cette force qui a agi en moi sinon je serais comme certains… Je suis assez fier de mon parcours, bien qu’il y ait des choses qui ne correspondent pas totalement à mes idéaux ; mais dans l’ensemble c’est la vie, des choix de vie…quelquefois pas simples à assumer!

   Les gens de Bonneuil ? je vis en bonne communauté avec tout le monde sans fréquenter obligatoirement. A une époque je pensais que c’étaient les gens d’ici qui avaient des problèmes à cause d’antécédents; je me rends compte qu’avec les gens qui viennent de l’extérieur, on se retrouve toujours confrontés aux mêmes difficultés. Maintenant j’ai envie d’être tranquille, j’ai compris qu’on ne pouvait pas rassembler les gens qui ne voulaient pas l’être…

   Avec la retraite et l’âge, je dirai que si on s’ennuie, s’embête ou autre chose qui ne tourne pas rond, c’est parce qu’on est mal à l’intérieur de soi, ça va pas. Moi, je suis au top, je suis un homme heureux, j’ai plein de choses à faire. Ma grande satisfaction c’est le garage que j’ai créé et qui maintenant permet à une famille de vivre, ici à Bonneuil ! C’est la seule activité autre qu’agricole sur la commune et c’est une activité qui perdure ! Tu te rends compte qu’avec une famille qui vit à Bonneuil on augmente la population de 5% d’un coup ! Boris revient s’installer ici, tu vois il y a des possibilités de vivre à la campagne et si tu fais le choix de vivre ici, tu peux trouver les moyens de le faire, c’est ce qu’il est important de savoir!

   Aux jeunes d’aujourd’hui on ne peut rien dire, il faut qu’ils fassent leur vie. D’ailleurs la nôtre n’a plus rien à voir avec celle qu’ils ont maintenant. On peut toujours donner des conseils pour se faire plaisir, il y a des gens qui aiment ça, mais je ne crois pas que ça apporte grand-chose, chacun doit tirer les enseignements de sa vie. C’est comme le curé, tu peux prêcher, si la personne n’arrive pas à tirer ses propres enseignements, c’est pas la peine. C’est à elle, de regarder sa vie et celle des autres pour en tirer les leçons ; c’est ce qui fait vivre, c’est ça la vie, ce n’est pas être replié sur tous les biens matériels, ça va pas loin et c’est éphémère. C’est pour ça que je me considère vivre comme un pacha! Il faut regarder un peu le monde!

 

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En cherchant des photos pour illustrer cet article, Roland a trouvé de véritables trésors il nous fait partager ces 2: un petit clin d’œil à la place de Chaillac et une photo de classe dont nous ne pouvons déterminer l’année, si quelqu’un veut bien nous renseigner ce sera un grand plaisir.

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Merci Roland...

 

 

 

 

 

 

 

 



03/01/2015
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